La plus secrète mémoire des hommes de M. Mbougar Sarr
- Par isabelle_aubry
- Le 04/05/2022
- Dans Livre
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M. Mbougar Sarr :
né le 20 juin 1990 à Dakar au Sénégal, est un romancier sénégalais d'expression française et lauréat du prix Goncourt 2021 pour La Plus Secrète Mémoire des hommes.
Fils de médecin, il grandit au sein d'une famille nombreuse sérère à Diourbel au Sénégal. Il fait ses études secondaires au prytanée militaire de Saint-Louis avant de venir en France en classes préparatoires au lycée Pierre-d'Ailly de Compiègne puis intègre l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ses recherches portent sur Léopold Sédar Senghor, mais il interrompt sa thèse au moment où il se met à beaucoup écrire
autres écrits :
Terre ceinte — décrivant la vie d'une petite ville sahélienne fictive mise sous la coupe de milices islamiques djihadistes —, reçoit en 2015 le prix Ahmadou-Kourouma au salon du livre de Genève puis le grand prix du roman métis de Saint-Denis-de-la-Réunion et le prix du roman métis des lycéens.
Son second roman, Silence du chœur — portrait du quotidien de migrants africains en Sicile — a reçu le prix littérature monde du festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo et le Prix du roman métis des lecteurs de la ville de Saint-Denis
Au Sénégal, une polémique nait au sujet de son troisième roman, De purs hommes, inspiré d'un fait divers homophobe (une vidéo virale d'une foule qui déterre le cadavre d’un homme présumé góor-jigéen au Sénégal ( en wolof = efféminé)). Mohamed Mbougar Sarr revendique la portée politique de ce roman. Il est accusé par ses détracteurs d'y faire « l'apologie de l’homosexualité »
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4ème de couverture :
En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain.
On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, son auteur, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ?
Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda…
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Pour apprécier la qualité de l’écriture, la construction, les thèmes, des mots de la langue française devenus rares, il faut se laisser guider par Diégane Latyr Faye dans un véritable dédale. Jeune écrivain, il suit les traces laissées par T.C. Elimane : une gloire éphémère l’a submergé après son unique livre, Le labyrinthe de l’inhumain. Après de terribles accusations de plagiat, il disparaît dès 1938, devenant insaisissable.
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[Un destin semblable frappera en 1968 Yambo Ouologuem, malien, premier romancier africain auréolé d’un prix littéraire d’envergure, le Renaudot, pour Le Devoir de violence. Après des critiques acerbes l’accusant d’impostures, il disparaît de la scène littéraire dans les années 1970, se réfugiant sur sa terre natale, dans un total anonymat.
Mohamed Mbougar Sarr rend hommage à cet écrivain oublié.]
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- Structure du récit complexe.
- Des narrateurs différents et des périodes temporelles mélangées...
- Vocabulaire soutenu mais aussi un langage parfois cru, désinhibé...
- Livre exigeant concentration ; pourrait sembler éprouvant parfois...
- Des récits enchâssés quelque peu labyrinthiques où il est question, pêle-mêle de :
l’identité des écrivains africains, leur perception par l’Occident, leur rejet. Comment trouver dans ces conditions sa place au sein de la littérature? Pourquoi doit-on sans cesse confronter l’Afrique et l’Occident?
M.Mbougar Saar n'a t-il pas voulu en faire trop ?
La Question qui sous-tend l'ensemble du récit : la littérature est-elle le refuge de la mémoire des hommes ?
pour lire le début :
Un livre questionnant à plusieurs titres....Passée une centaine de pages, le récit devient plus accrocheur....
Inégal.
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