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La serpe de Philippe Jaenada

Ph.JAENADA :
né en 1964 à St Germain en Laye.
Après sept romans tirés de sa propre existence, Philippe Jaenada reçoit le prix Femina pour La Serpe (Julliard) en 2017. 
Pour la troisième fois, (après "Sulak" (2013), et "La Petite femelle") (2015), il s'empare d'un fait divers, enfile le vêtement de détective et part à "la conquête des petites choses qui dérapent, des détails qui interpellent".
4ème de couverture :
Un matin d’octobre 1941, dans un château sinistre au fin fond du Périgord, Henri Girard appelle au secours : dans la nuit, son père, sa tante et la bonne ont été massacrés à coups de serpe. Il est le seul survivant. Toutes les portes étaient fermées, aucune effraction n’est constatée. 
Au terme d’un procès retentissant, pourtant soupçonné, il est acquitté et l’enquête abandonnée, alors que l’opinion publique reste convaincue de sa culpabilité,
Henri  Girard s’exile au Vénézuela.
Il rentre en France en 1950 avec le manuscrit du "Salaire de la peur", écrit sous le pseudonyme de Georges Arnaud. ( =>en 1953, film avec Vanel et Montand)
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Quand l'écrivain endosse le rôle de détective.....
Un fait divers aussi diabolique, un personnage aussi ambigu qu’Henri Girard ne pouvaient laisser Philippe Jaenada indifférent.
Enfilant le costume de l’inspecteur amateur, il s’est plongé dans les archives, a reconstitué l’enquête et déniché les indices les plus ténus pour nous livrer ce récit haletant dont l’issue pourrait bien résoudre une énigme vieille de soixante-quinze ans...
La serpe raconte donc l'histoire d'un triple meurtre qui a eu lieu en octobre 1941 dans le château d'Escoire, en Dordogne, au coeur du Périgord.
Georges Girard, sa soeur Amélie, et Louise la bonne, sont découverts sauvagement assassinés à coups de serpe.
Le seul survivant Henry, le fils de Georges, est tout de suite inculpé car tout l'accuse...
De plus, il était le seul héritier des deux victimes et, manque de chance ou préméditation, il venait d'emprunter deux jours avant, l'arme du crime, et avait obligé son père à venir les rejoindre au château, alors qu'il n'avait pas l'intention d'y venir.
Aucune porte n'a été fracturée et les témoignages ne concordent pas.
Alors que tout le monde le pense coupable, il sera pourtant acquitté lors de son procès aux assises, en 1943, après 19 mois d'emprisonnement dans les conditions terribles de l'époque…
Maurice Garçon, son avocat, un ami de son père, a fait une plaidoirie remarquable et les jurés, convaincus de son innocence, ont à peine pris le temps de délibérer...
Henry Girard est libre, certes, mais il sera poursuivi toute sa vie par cette accusation et ne se remettra jamais de la perte de ses proches.
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La première partie du roman est consacrée à la vie d'Henri Girard avant et après les meurtres, un homme à la vie très atypique et passionnante.
Ensuite l'auteur a trop tendance à s'étendre sur d'autres sujets, alors le livre perd un peu en dynamique...... 
Le lecteur découvre alors, dans la seconde moitié du roman, que beaucoup de pistes n'ont pas été poursuivies, que de nombreux témoins de l'affection qu'Henri portait à ses proches n'ont jamais été convoqués au procès, que la scène de crime, elle-même, n'a pas été étudiée de près comme elle aurait dû l'être…et même que certains faits relevés par les brigadiers, arrivés les premiers sur les lieux le jour du crime, ont carrément été contestés par les plus hauts gradés......
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Nombreuses digressions voire bavardages... certes intéressants, souvent comiques, mais...... 
-  Placements de produits !
-  Auto-promotion pour ses précédents livres !
Mais un travail d'enquête de l'auteur qui est impressionnant de recherches, de documentations et d'analyses. 
Un travail titanesque et une enquête hors pair.
❤❤
Belles lectures !
 

adulte lecture

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