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  • Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworsky

    Je viens de terminer ce livre de la bibliothèque de Melun.
     
    J-P Jaworsky :
     
    né en 1969, est un écrivain français de fantasy.
     
    Il est également l'auteur de plusieurs jeux de rôles.[ Tiers Âge, qui permet de jouer dans l'univers du Seigneur des anneaux de Tolkien, et Te deum pour un massacre, un jeu de rôle historique se déroulant en France pendant les guerres de religion.]
     
    Il est actuellement professeur agrégé de lettres modernes au Lycée Notre-Dame Saint-Sigisbert à Nancy.
     
                               Ses romans puisent largement leur inspiration dans le roman de cape et d'épée et le roman historique....
     + la touche de "fantasy" (genre littéraire présentant un ou plusieurs éléments surnaturels qui relèvent souvent du mythe et qui sont souvent incarnés par l'irruption ou l'utilisation de la magie.) 

  • Le naufrage des civilisations de Amin MAALOUF (332p, 2019)

    Je viens de terminer ce livre de la bibliothèque de Villeneuve le Comte.
    Pour les personnes absentes et celles de l'autre séance, aperçu :
     
    Amin MAALOUF :
    né le 25 février 1949 à Beyrouth, est un écrivain franco-libanais. Il a notamment reçu le Prix Goncourt en 1993 pour Le Rocher de Tanios, et a été élu à l’Académie française en 2011.
     
    bien connu au club, je vous renvoie aux différents titres de cet auteur dont nous avons lus romans ou essais....
     
    Le naufrage des civilisations est un essai.
     
     
     
    4ème de couverture :
    Il faut prêter attention aux analyses d'Amin Maalouf  : ses intuitions se révèlent  des prédictions, tant il semble avoir la prescience des grands sujets avant qu'ils n'affleurent à la conscience universelle.
     Il s'inquiétait, il y a vingt ans, de la montée des Identités meurtrières  ; il y a dix ans du Dérèglement du monde.
     Il est aujourd'hui convaincu que nous arrivons au seuil d'un naufrage global, qui affecte toutes les aires de civilisation. 
    L'Amérique, bien qu'elle demeure l'unique superpuissance, est en train de perdre toute crédibilité morale. 
    L'Europe, qui offrait à ses peuples comme au reste de l'humanité le projet le plus ambitieux et le plus réconfortant de notre époque, est en train de se disloquer. 
    Le monde arabo-musulman est enfoncé dans une crise profonde qui plonge ses populations dans le désespoir, et qui a des répercussions calamiteuses sur l'ensemble de la planète. 
     
    « Je demeure convaincu [...] que si le Levant pluriel avait pu survivre et prospérer et s'épanouir, l'humanité dans son ensemble, toutes civilisations confondues, aurait su éviter la dérive que nous observons de nos jours. C'est à partir de ma terre natale que les ténèbres ont commencé à se répandre sur le monde. » 
     
    De grandes nations «  émergentes  » ou «  renaissantes  », telles la Chine, l'Inde ou la Russie, font irruption sur la scène mondiale dans une atmosphère délétère où règne le chacun-pour-soi et la loi du plus fort. Une nouvelle course aux armements paraît inéluctable. Sans compter les graves menaces (climat, environnement, santé) qui pèsent sur la planète et auxquelles on ne pourrait faire face que par une solidarité globale qui nous fait précisément défaut. Depuis plus d'un demi-siècle, l'auteur observe le monde, et le parcours. Il était à Saigon à la fin de la guerre du Vietnam, à Téhéran lors de l'avènement de la République islamique.
    Dans ce livre puissant et ample, il fait oeuvre à la fois de spectateur engagé et de penseur, mêlant récits et réflexions, racontant parfois des événements majeurs dont il s'est trouvé être l'un des rares témoins oculaires, puis s'élevant en historien au-dessus de sa propre expérience afin de nous expliquer par quelles dérives successives l'humanité est passée pour se retrouver ainsi au seuil du naufrage.
     
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    EXTRAITS :
     
    « Je ne doute pas qu'il se trouve, sous tous les cieux, d'innombrables personnes de bonne volonté qui veulent sincèrement comprendre l'Autre, coexister avec lui, en surmontant leurs préjugés et leurs craintes. Ce qu'on ne rencontre presque jamais, en revanche, et que je n'ai connu moi-même que dans la cité levantine où je suis né, c'est ce côtoiement permanent et intime entre des populations chrétiennes ou juives imprégnées de civilisation arabe, et des populations musulmanes résolument tournées vers l'Occident, sa culture, son mode de vie, ses valeurs.
    Cette variété si rare de coexistence entre les religions et entre les cultures était le fruit d'une sagesse instinctive et pragmatique plutôt que d'une doctrine universaliste explicite. Mais je suis persuadé qu'elle aurait mérité d'avoir un grand rayonnement. Il m'arrive même de penser qu'elle aurait pu agir comme un antidote aux poisons de ce siècle. » (p. 78)

    « Je me suis souvent demandé s'il n'y avait pas eu, dans l'histoire du communisme, dès l'origine, un énorme sous-entendu, partagé de manière consciente ou inconsciente par les fondateurs, par les adeptes, comme par les détracteurs, et qu'on pourrait formuler comme suit : ce n'est pas seulement aux prolétaires que Marx a promis, en quelque sorte, le salut, mais également aux minoritaires, à tous ceux qui ne pouvaient s'identifier pleinement à la nation qui était censée être la leur. C'est ainsi, en tout cas, que beaucoup de gens ont compris son message. » (p. 98)

    « Désormais, c'est le conservatisme qui se proclamerait révolutionnaire, tandis que les tenants du "progressisme" et de la gauche n'auraient plus d'autre but que la conservation des acquis. » (p. 170)

    « J'ai dit que les régimes communistes avaient déconsidéré pour longtemps les idées universelles qu'ils étaient censés promouvoir. Je me dois d'ajouter que les puissances occidentales ont, elles aussi, abondamment discrédité leurs propres valeurs. Non parce qu'elles ont combattu avec acharnement leurs adversaires marxistes ou tiers-mondistes – cela, on pourrait difficilement le leur reprocher ; mais parce qu'elles ont instrumentalisé avec cynisme les principes universels les plus nobles, au service de leurs ambitions et de leurs avidités ; et, plus que cela encore, parce qu'elles se sont constamment alliées, particulièrement dans le monde arabe, aux forces les plus rétrogrades, les plus obscurantistes, celles-là mêmes qui allaient un jour leur déclarer la plus pernicieuse des guerres.
    Le spectacle affligeant que la planète présente en ce siècle est le produit de toutes ces faillites morales, et de toutes ces trahisons. » (p. 206-207)

    « Un monde apeuré, où la surveillance quotidienne de nos faits et gestes serait dictée par notre désir réel et légitime d'être protégés à chaque instant, n'est-il pas, finalement, plus inquiétant encore qu'un monde où cette surveillance serait imposée de force par un tyran paranoïaque et mégalomane ? » (p. 308)
     
     
     
    Son passage à la grande Librairie :
     
     
     
    pour lire un long extrait :
     
      
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    à lire et relire ....Si vous voulez comprendre comment le Moyen Orient a basculé dans ces successions de conflits qui imprègnent malgré nous notre quotidien et qui expliquent en partie nos interrogations et nos méfiances d'aujourd'hui....
     
     
    ❤❤❤
    Belles lectures !

  • Jérôme de Jean-Pierre Martinet

    Un livre de la bibliothèque de Melun :

    Jean-Pierre MARTINET : 

    né à Libourne (Gironde) le 12 décembre 1944 et mort dans la même ville le 18 janvier 1993, à 48 ans, est un écrivain français.

    Il est l'auteur de romans et de nouvelles caractérisés par une noirceur absolue et un profond pessimisme. 

    Écrits à la fin des Trente Glorieuses, ses romans présentent la face cachée du miracle économique, l'avachissement moral et les névroses d'un petit peuple déboussolé et désespéré par les mutations de la société.

    Depuis des années, ce livre était devenu introuvable et on ne parlait plus qu'à voix basse de ce livre monstre, de ce livre dans lequel Martinet rend hommage à ses maîtres, Dostoïevski, Joyce, Gombrowicz ou Céline.

    Dans sa propre notice biographique, il avait noté : 

    « Parti de rien, Martinet a accompli une trajectoire exemplaire : il est arrivé nulle part ». 

    Redécouvert et réédité depuis 2006, Jean-Pierre Martinet, est l'objet de mémoires universitaires en France et en Suisse.

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    "Jérôme" est un livre monstrueux dans tous les sens du terme : un énorme pavé sans paragraphe écrit en police 6, déjà ça impressionne ; mais quand en plus il est question de parler là-dedans de la folie, de l'horreur d'être en vie, de l'échec du langage et de la déviance psycho-sexuelle, on se rend compte qu'on a affaire à du costaud. En gros, on prend une bonne respiration au début, et on ne la relâchera qu'à la toute fin, avec l'impression d'avoir été immergé dans un flot intarissable de mots heurtés, de violence et de rythmes infernaux.

     

    D'emblée, le lecteur est immergé dans le flot ininterrompu des pensées de Jérôme, qui nous livre ainsi, avec une volubilité qui suscite assez vite un certain malaise, ses angoisses, les manifestations de sa paranoïa, ses fantasmes, et l'obsession qui hante jour et nuit son cerveau malade, qui a pour nom Paulina Semilionova, adolescente de 15 ans qu'il traque sans répit dans un Paris, "banlieue de St-Petersbourg", devenu tentaculaire et dangereux......

     Précisons que Jérôme est quant à lui un grand garçon de 42 ans, de stature plutôt imposante (il pèse 150 kilos pour 1m90), qui vit toujours chez sa "mamame"...

     

    "Jérôme" est un récit à la fois sombre et superbe, glauque et fécond, dont l'aspect burlesque de certaines situations ne parvient pas à alléger l'atmosphère. D'ailleurs, ce n'est pas le but : il sourd de ce roman un désespoir sans fond, un dégoût de la vie qui font de cette lecture une expérience forte mais presque douloureuse.

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    Pour qui aurait lu "La conjuration des imbéciles" / J.K. Toole, ...

    [À trente ans passés, Ignatius vit encore cloîtré chez sa mère, à La Nouvelle-Orléans. Harassée par ses frasques, celle-ci le somme de trouver du travail. C'est sans compter avec sa silhouette éléphantesque et son arrogance bizarre...

    Chef d'œuvre de la littérature américaine, La conjuration des imbéciles offre le génial portrait d'un Don Quichotte yankee inclassable et culte.] 

    ..."Jérôme" c'est  un Ignatius Reilly, en PIRE !!

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    L'écriture de Jean-Pierre Martinet n'est pas sans évoquer Céline. 

    La trame du roman, et l'atmosphère qui le baigne, m'ont en revanche fait penser à certains auteurs russes, notamment Gogol, avec son "Journal d'un fou", ou encore Dostoïevski, auquel l'auteur fait référence à de nombreuses reprises.


    Ceci dit, le talent de Jean-Pierre Martinet est bel et bien original ; il rend certes hommage, tout au long de ce récit, à quelques-uns des écrivains qu'il admirait, mais lorsque l'on referme "Jérôme", on a la certitude de n'avoir jamais rien lu de semblable.

    ⚠️

    EXTRAITS (sobres) :

    -  (La mère de Jérôme, phénomène en soi également ^^, parle de son fils, dans ces premières lignes....) :

    "A cause d’un caoutchouc percé, on donne naissance hu hu. Naissance, c’est-à-dire moisissure, et aussi cet assassin qui grandit dans vos propres entrailles, en donnant des coups de pieds, histoire, déjà, de vous faire mal. Vous dévorant, déjà. Car moi, entre nous, l’amour, c’était pas pour avoir un enfant. Il grandissait en moi, il grandissait, me bouffait, cognait, il s’augmentait de ma propre vie, mais je n’y tenais pas tellement. Ratage intégral : il naît. Trop tard pour le tuer. Vit. Gigote. Tant pis. On ne peut plus. Grandir, eh oui. Sans doute trop forte la pression du foutre sur le caoutchouc. Ou alors, mauvaise qualité. Ça arrive. Alors, à un moment, il faut bien. Voilà. On l’appelle Jérôme Bauche. C’est un genre de malentendu, toute cette histoire, voilà. Il est là. On dit… 

    C’est un genre d’histoire courant. Je me moquais bien des radotages de mamame. Il y avait bien longtemps que je savais à quel misérable miracle je devais la vie (d’après pas mal de gens, et puis d’après des statistiques, et puis d’après mes lectures, la prison contre les murs de laquelle je me cognais la tête tous les jours, c’était ce qu’on appelle, en général, la vie. Oui, c’est comme ça, qu’on l’appelle, à ce qu’il paraît…)."

    -  " Il y en a beaucoup comme moi. Enfants, ils ont déjà tout perdu. Adultes, ils ne sont plus que des fantômes. Ils rêvent de se venger, mais bien peu passent aux actes. Le plaisir dans les lits moites, ils finissent par s’y adonner, alors qu’ils voudraient se tuer, ou, dans le meilleur des cas, tuer leurs semblables… Moi, de ces quelques gouttes de foutre qu’un mort a déposées dans le ventre chaud de ma mère, y faisant naître cet abcès dont je suis sorti, monceau d’entrailles à mon tour, j’ai tiré ma haine, froide comme un acier, lucide comme un poignard."

    -  " Ma vie était peut-être minable, complètement ratée, un désert, mais au moins c’était la mienne, c’était la mienne, oui, avec ses pauvres rêves, avec ses réveils brusques, avec son absence de Polly, c’était la mienne, cent cinquante kilos à chaque seconde de la journée, un lit vide, pas beaucoup d’espace certes, ma vie, je n’avais que celle-là, ces draps sales qui me serviraient peut-être de linceul quand la mort viendrait me chercher, presque rien, une vie dérisoire, une porte battante et pourtant…"

    -  "Quand je mourrais, je me souviendrais de la vie comme d’une méduse d’une taille monstrueuse que l’on effleure avec dégoût, parce qu’il faut bien, et moi aussi je me sentais comme ça, fuyant, visqueux, comme les autres, pas épargné par le désastre universel, oh non, mais flasque, si flasque, avec ma peau flasque, mes paroles flasques, mes histoires vaseuses, la flaccidité de mes pensées, et le dégoût de moi-même, au fond, tout au fond, ces flatulences qui jamais ne parvenaient à l’air libre et m’asphyxiaient lentement. Je me sentais gluant et sombre, comme si le monde dans lequel on m’avait plongé de force, à ma naissance, avait fini par devenir ma propre substance, à force."

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    "Certains livres ont le mérite non seulement de remettre les pendules à l’heure mais d’en arracher les aiguilles pour les planter dans notre nuque comme deux nécessaires banderilles. […] Jérôme est un livre aux mille douleurs, aux mille splendeurs, un livre-lave, dont la puissante ivresse brûle de vie."
    (Claro, Le Monde.)

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    Entre détracteurs enragés et admirateurs fascinés, Jérôme est de ces romans qui interdisent la modération......

    Ce livre questionne : Martinet, écrivain génial à l'imagination telle qu'il peut se glisser dans la peau d'un névrotique cumulant toutes les névroses imaginables ?

    ou névrosé lui-même?, (il est mort à 48 ans, alcoolique) ;

    j'en doute, à cause du style et de l'écriture très pointus restituant toute la névrose de son personnage, Jérôme. 

    Martinet, sujet de thèse, ex. : http://www.theses.fr/s220435

  • Kim Jiyoung, née en 1982

    Kim Jiyoung, née en 1982 de Cho Nam-Joo

    Aperçu : Cho Nam-Joo est née en 1978 en Corée du Sud. Scénariste pour la télévision, « Kim Jiyoung, née en 1982 » est son premier roman et il a été adapté en film.

    4ème de couverture :

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    Kim Jiyoung est une femme ordinaire, affublée d'un prénom commun - le plus donné en Corée du Sud en 1982, l'année de sa naissance. Elle vit à Séoul avec son mari, de trois ans son aîné, et leur petite fille. Elle a un travail qu'elle aime mais qu'il lui faut quitter pour élever son enfant. Et puis, un jour, elle commence à parler avec la voix d'autres femmes. Que peut-il bien lui être arrivé ?
    En six parties, qui correspondent à autant de périodes de la vie de son personnage, d'une écriture précise et cinglante, Cho Nam-Joo livre une photographie de la femme coréenne piégée dans une société contre laquelle elle ne parvient pas à lutter. Mais qu'on ne s'y trompe pas : Kim Jiyoung est bien plus que le miroir de la condition féminine en Corée - elle est le miroir de la condition féminine tout court.

    Quand un roman est lu partout dans le monde, c’est souvent qu’il parle à tous… Et oui, même en France, ne soyons pas hypocrites, on s’y retrouve ! L’auteur reste le plus possible dans les faits : au lecteur d’ajouter sa réflexion…

     

  • C'est peut-être une pomme de Shinsuke Yoshitake

    C'est peut-être une pomme de Shinsuke Yoshitake

    Aperçu : Shinsuke Yoshitake  est né en 1973 à Kanagawa, au Japon, Shinsuke Yoshitake a étudié les arts plastiques à l’université de Tsukuba. Sculpteur et dessinateur, il écrit et illustre des livres pour enfants comme pour adultes. C’est peut-être une pomme est son premier album chez Kaléidoscope. Shinsuke Yoshitake vit toujours à Kanagawa.

    4ème  de couverture :

    Mise en garde ! Attention, jeune lecteur ! Une fois que tu auras lu ce livre, tu ne pourras plus jamais regarder une pomme de la même façon.
    Un petit garçon doué d’une exceptionnelle imagination décide de ne pas se fier aux apparences...

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    C’est l’heure du goûter et cette pomme sur la table n’est peut-être pas ce qu’elle paraît être…

    Un album jeunesse qui se lit et se regarde. A l’adulte qui lit, il permet de retrouver le plaisir d’imaginer, de s’inventer des histoires plus ou moins farfelues, bref de reprendre contact avec l’enfant qui sommeille en lui… A l’enfant qui reçoit l’histoire, il permet de réfléchir aux pouvoirs de l’imagination, de l’interprétation, aux notions de réalité et de preuves, de développer son sens critique… C’est un livre qui suscite d’interminables discussions et de savoureux délires… Un vrai délice d’humour et de profondeur !!!

    ❤❤❤

    Belles lectures !

     

  • Le dernier de Baba Dounia d'Alina Bronski

    Livre de la bibliothèque de Melun.

    Aperçu

    Alina Bronsky : 

    Née à  Sverdlovsk, Union soviétique, en 1978.
    Elle a grandi du côté asiatique de l’Oural et vit depuis l’âge de 13 ans en Allemagne.
    Elle est à présent journaliste et vit à Francfort-sur-le-Main.
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    "Baba" : (Femme russe) Du russe баба, baba (« vieille femme »).
     
    4ème de couverture :
    Une trentaine d’années après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les alentours de la centrale désaffectée se repeuplent clandestinement : 
    Baba Dounia, veuve solitaire et décapante, entend bien y vieillir en paix.
    En dépit des radiations, son temps s’écoule en compagnie d’une chaleureuse hypocondriaque, d’un moribond fantasque et d’un centenaire rêvant de convoler en justes noces....
    Jusqu’à l’irruption de deux nouveaux résidents, qui va ébranler cette communauté marginale...
     
    D’une plume à la fois malicieuse et implacable, Alina Bronsky jette un éclairage captivant sur les tracas de la vie collective, l’expérience du grand âge et les enjeux de l’énergie nucléaire.
     
     
    Le contraste est saisissant entre ce qu'on attendrait d'une telle situation, dramatique au possible, et la manière, pleine de tendresse et d'humour dont la traite l'auteure, sans aucun pathos. 
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    Les tomates, les roses et les courgettes poussent merveilleusement bien à Tchernovo. C'est l'un des avantages de ce village classé zone morte depuis la catastrophe de Tchernobyl, l'autre étant qu'on peut y vivre en paix entre pestiférés. 
    Personne n'y vient, excepté des experts habillés en cosmonaute avec des appareils qui hurlent "Biiiip". Qu'est-ce que ça peut lui fiche, à Baba Dounia, que le taux de radiation grimpe au plafond, puisque, à plus de 80 ans, sa vie est derrière elle !. 
    Elle n'aime pas la grande ville, trop sale, trop chère pour sa modeste retraite. A Tchernovo, elle a retrouvé sa maison et son jardin.
    D'accord, elle parle avec le fantôme de son mari et salue celui du coq de sa voisine, sinon elle a l'esprit acéré et l'humour bien pendu.....!!
     
    Extraits :
    -  "La vie à Tchernovo est très agréable, mais elle ne convient pas à tout le monde."
     
    -  "Je suis vieille, plus rien ne peut me contaminer, moi. Et quand bien même, ce ne serait pas la fin du monde."
     
    -  "Ce que je me demandais, c’est si la région pourra un jour oublier ce qu’on lui a fait subir. Dans cent ou deux cents ans ? Est-ce que les gens vivront ici heureux et insouciants ? Comme avant ?"
     
    "Petites phrases ici et là..." :
    ° Le ciel bleu pâle s'étend au-dessus du village comme un drap délavé pendu à sécher.
    ° À travers une passoire je verse le bouillon dans une marmite. Il me regarde de tous ses yeux dorés.
     
     

  • Bons plans des médiathèques

    En cette période de culture confinée, les bibliothécaires du Val d'Europe nous conseillent sur les bons plans culturels...

    Lien

     

     

  • Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma

    Voici un film sorti en 2019 et disponible à la médiathèque numérique (gratuit pour les inscrits à la bibliothèque). Aperçu :

    1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.

    Un film sur le regard du peintre et de son modèle, sur l'attraction qui se noue...

    Lien vod