Blog

  • Avant que le monde ne se ferme de ALAIN MASCARO (251p, 2021)

     

    BONJOUR,
    Je viens de terminer ce livre de la bibli de Villeneuve le Comte;
    Alain MASCARRO :
    né le 23 avril 1964,
    Professeur de Lettres (actuellement en disponibilité)

    "En juillet 2019, ma compagne et moi avons largué les amarres pour un voyage sans date de retour. Après avoir parcouru le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, l’Iran, le Népal, l’Inde, la Birmanie et le Cambodge, nous nous sommes retrouvés bloqués en Thaïlande par la pandémie. C’est en grande partie durant ce confinement thaïlandais que j’ai écrit mon premier roman « Avant que le monde ne se ferme ». Il a ensuite été retravaillé en Patagonie chilienne…"
    L'auteur a reçu pour ce premier roman le Prix Première Plume et Talents Cultura 2021.
    (années 30)
    Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au coeur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d'un cirque, entouré d'un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce " fils du vent " va traverser la première moitié du " siècle des génocides ", devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d'un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l'homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, ou de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l'Armée rouge, Anton va voyager dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent...
     A la fois épopée et récit intime, Avant que le monde ne se ferme est un premier roman à l'écriture ample et poétique. Alain Mascaro s'empare du folklore et de la sagesse tziganes comme pour mieux mettre à nu la barbarie du monde.
                            &&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
    Anton est un fils du vent. Il vit pour les grands espaces, les roulottes qui avancent au gré des chemins, les récits qui se racontent au coin du feu et les spectacles sous son chapiteau. Anton est tzigane et épris de liberté. Quand les jours sombres de la seconde guerre mondiale attrapent sa famille, sa troupe, son peuple, il subit, endure, affronte. La tête haute et le regard vers l'horizon, il reviendra de cet enfer et tentera encore, d'une autre manière, de survivre…
    On connaît la noirceur de la période nazie, sa violence, ses tortures, sa haine jamais inassouvie. La lumière de vie et de liberté qui bercent Anton ne disparaît pourtant jamais vraiment, même dans les temps les plus difficiles. Rescapé, il est rempli de tous les noms de ceux qu'il a vu s'éteindre. Des âmes qui l'ont maintenu debout, mais qui pèsent une fois revenu au monde, à la vie, au cirque. Il faut que Anton s'en libère....
     
    Qu'il était doux, qu'il était simple, qu'il était heureux le temps d' "Avant que le monde ne se ferme". Ce temps où les Tziganes arpentaient les chemins du vent à travers l'Europe, ce temps où les frontières n'existaient pas : « On comprenait qu'on avait passé une frontière, quand soudain, on n'entendait plus parler la même langue ». 
    Mais ça, c'était avant…
     
                          &&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&        
     
    Une très belle plume qui nous emmène pour un voyage au long cours dans différents pays du monde, mais aussi aux tréfonds de la barbarie humaine.
     
    pour lire le début :
     
    ♥️♥️♥️♥️♥️
    Belles lectures !

  • Miniaturiste de Jessie Burton

    Bonjour à tous !
     
    Je viens de terminer ce livre de la bibliothèque de Melun.
     
    JESSIE BURTON :
     
    née le 17 août 1981 à Londres, est une autrice et actrice britannique. Elle est surtout connue au niveau international pour ce premier roman.
    Depuis 2016, le livre s'est vendu à plus de 1 million d'exemplaires dans 37 pays.
    Jessie Burton a étudié l'anglais et l'espagnol à l'Université d'Oxford, puis à la Central School of Speech and Drama (Londres)
     
    L'action de ce roman se déroule au XVIIè siècle (1686-1687) à Amsterdam, et implique divers membres de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC, 1602-1799). 
     
     
    Le roman est inspiré par la maison de poupée de Petronella Oortman (1656–1716), aujourd'hui au Rijksmuseum, (bien qu'il ne s'agisse pas d'un roman biographique).
    Dans l'Amsterdam de l'âge d'or néerlandais, les riches épouses créent  des maisons de poupée, symboles de leur statut social (bois précieux pour les meubles, soieries orientales, faïences de Chine pour la vaisselle etc...)
    Déjà célèbre au XVIIIè siècle, la maison de poupée d'Oortman a été achetée par l'État en 1821 et acquise par le Rijksmuseum en 1875.
     
    L'intrigue :
     
    (Petro)Nella, une jeune-fille pauvre de 18 ans habitant la campagne néerlandaise, arrive à la Courbe d'Or, le quartier le plus chic du Herengracht à Amsterdam, et qui abrite de nombreux membres de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC, 1602-1799), dans la maison de Johannes Brandt, un riche commerçant de 40 ans, qui l'a épousée, un mois plus tôt. 
    Elle évolue dans une maison pleine de secrets jalousement gardés par Marin, l'austère sœur de Johannes (célibataire, économe, intendante), les deux seuls serviteurs, Cornelia et Otto ("Toot", peau couleur café, assistant de Johannes), et Brandt lui-même, qui la traite plus en amie qu'en épouse....

    Brandt lui offre en cadeau de mariage une maison de poupée qui représente, en miniature, les neuf pièces de leur propre maison. Nella reçoit l'aide inattendue d'un (ou d'une) miniaturiste (en sculpture miniature d'objets décoratifs) local pour réaliser l'ameublement....
     
    "Nella est heureuse d’avoir quitté Assendelft, mais elle n’est plus chez elle nulle part – ni là-bas dans les champs ni ici au bord des canaux. À la dérive, elle se sent prête à échouer entre l’idée qu’elle se faisait de son mariage et sa situation réelle ; et le cabinet (tradition des cabinets de curiosités), superbe et inutile, le lui rappelle horriblement. La défiance de Johannes envers elle commence à se révéler. Combien de fois a-t-il disparu à la Bourse, à la VOC, aux entrepôts près des tavernes de l’est, où les pommes de terre ont la chair la plus moelleuse ? Il ne s’intéresse pas du tout à elle. Il ne vient pas à l’église. 
    Nella a jeté l’ancre, mais elle n’a pas trouvé où toucher terre. La chaîne la transperce – massive, impossible à arrêter, dangereuse – qui plonge dans la mer."
     
    pour lire le début :
     
     
     
    On pourrait reprocher un manque de profondeur dans l'étude de la psychologie  des personnages.....mais cela reste très très plaisant à lire !!!
     
    Au sein de ce monde hostile, où le pouvoir des guildes le dispute à l'intransigeance religieuse et à la rigueur morale, la jeune Nella apparaît comme une figure féminine résolument moderne. Œuvre richement documentée et "conte fantastique" à la fois, Miniaturiste est un récit prenant et puissant sur la force du destin et la capacité de chacun à déterminer sa propre existence. 
     

    ❤❤❤❤ 

    Belles lectures !
     

     

  • La vie qu'on m'a choisie de Ellen Marie Wiseman

    Bonjour à tous !
     
    Je viens de terminer ce livre de la bibli de V. le C.
    Ellen Marie WISEMAN :
    d'origine allemande, est née aux Etats-Unis. Elle est l'auteure de plusieurs romans, vendus en près de vingt langues.
    "La vie qu'on m'a choisie" ("The Life She Was Given", 2017) est son quatrième roman et le premier traduit en français.
    Autre roman, sorti en 2022 :  "Ce qu'elle a laissé derrière elle.(gros succès aussi)
                                         
                                          

  • American Dirt de Jeanine CUMMINS

    Bonjour à tous !

     

    Je viens de terminer ce livre de la bibli de V. le C.

     
    JEANINE CUMMINS :
    est une romancière américaine, née le 6 décembre 1974 à Rota (Cadix) (Andalousie, Espagne). Elle grandit à Gaithersburg (Maryland, États-Unis).
    Diplômée de l'Université de Towson, elle passe deux ans en Irlande comme serveuse de bar.
    De retour aux USA en 1997, elle vit et travaille à New-York.

    Sa première publication est un mémoire sur la tentative de meurtre contre son frère et l'assassinat de ses deux cousines dans le Missouri, en avril 1991. 
    Son second ouvrage, le roman The Outside Boy, traite des Travellers, nomades irlandais, gens du voyage, Roms Pavees. 
    L'action de son troisième roman se déroule durant la Grande famine irlandaise de 1845-1852.

    Son quatrième livre, American Dirt.....
     
    4ème de couverture :
     
    Libraire à Acapulco au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur fils Luca, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu'au jour où Sebastián s'apprête à révéler dans la presse l'identité du chef du principal cartel ... 
    La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.
     
    Désolée, pas de détails car récit en tension constante : un début sinistre , une angoisse permanente.... une réussite du genre !
     
    pour lire le début :

    Jeanine Cummins est accusée d'appropriation culturelle par l'écrivaine et militante mexicaine Myriam Gurba. Dans un article paru dans le blog Tropics of Meta au sujet du livre American Dirt , Myriam Gurba avance l'idée que Jeanine Cummins n'a pas la légitimité pour écrire des histoires mettant en scène des personnes issues d'autres communautés que la sienne.....

                                             &&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
     
    Je pense qu'il s'agit là d'un ouvrage de grande qualité documentaire....
     
    émotionnellement fort !! 
    ❤❤❤❤
    Belles lectures ! 

  • La couturière de F. De Pontes Peebles

    F. De Pontes Peebles :
    est née dans le Nordeste brésilien, à Pernambuco, et a grandi à Miami.

    Elle est diplômée de l'Université de Texas à Austin et de Iowa Writers’ Workshop.
    Elle a écrit de nombreuses nouvelles saluées par la critique. Elle a obtenu plusieurs prix dont Brazil’s Sacatar Artist’s Fellowship et Michener Copernicus Society of America Award.
    autre roman : "L'air que tu respires".

    "La couturière" est son premier roman.

    4ème de couverture :
    Brésil, 1920
    Orphelines, Emilia et Luzia Dos Santos auraient pu être de modestes couturières unies à jamais dans l'adversité. Mais le destin en a voulu autrement et elles seront bientôt séparées par les déchirements d'un pays en proie aux coups d'Etat et aux révoltes populaires. 
    Tout opposera en effet les deux sœurs : - Emilia qui ne connaîtra que tourments et désillusions en épousant un notable de Recife,
    - et Luzia qui sera kidnappée par un des plus célèbres Cangaceiros, ces bandits mercenaires qui terrorisent les propriétaires terriens. 
     
    Frances de Pontes Peebles fait revivre ici l'histoire tumultueuse du Brésil de son enfance et brosse le portrait saisissant de deux femmes extraordinaires.
    à propos des Cangaceiros :
    Le Cangaço prend forme dans la région du Nordeste au Brésil de la moitié du XIXe siècle au début du XXe siècle. Dans cette région aride et très difficile à cultiver (le sertão), les rapports sociaux sont particulièrement durs et les inégalités plus criantes qu’ailleurs. Le Cangaço apparaît ainsi comme une forme de révolte contre la domination des propriétaires terriens et le gouvernement. Beaucoup d’hommes et de femmes ont décidé de devenir des bandits nomades (les cangaceiros), errant dans les grandes étendues de l’arrière-pays, cherchant de l’argent, de la nourriture, dans un esprit de vengeance. Les cangaceiros peuvent être vus comme des guérilleros avant l’heure.
    (ex. ci-dessousLampião et sa femme Maria Bonita qui auront sans doute inspiré l'auteure) 
    (Les têtes des cangaceiros et de Lampião exposées au public, après leur mort en 1938.)
    Bon roman épique...
    ♥️♥️♥️♥️
    Belles lectures !

  • 77 de Marin Fouqué

    Marin Fouqué :
    né en 1991, Marin Fouqué est diplômé des beaux-arts de Cergy.
    Il vit en Seine-Saint-Denis, anime des ateliers d'écriture, étudie le chant lyrique et pratique la boxe française. Il écrit de la poésie, du rap, des nouvelles, et compose sur scène des performances mêlant prose, chant et musique.

    77, son premier roman publié par Actes Sud en 2019, a été très remarqué par la critique et lui a valu une bourse de la fondation Lagardère.
    G. A. V.  (garde à vue) est son deuxième roman. 
                                           ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
    4ème de couverture :
    Chaque matin depuis la rentrée, ensommeillés, mutiques, mal lunés, ils se retrouvent au point de ramassage – le grand Kevin, la fille Novembre, le Traître, les faux jumeaux, et puis lui. Aujourd’hui, il ne montera pas dans le car scolaire, il va rester seul au bord de la route, sous l’abribus, sous sa capuche, toute la journée. À regarder passer les voitures. À laisser son regard se perdre sur les terres du “sept-sept”, ce département vague entre Paris et la province, entre boue et bitume, où les villes sont de simples bourgs et les champs de mornes étendues de camaïeu brun. À se noyer dans les souvenirs d’avant l’été, quand le Traître s’appelait encore Enzo et qu’avec la fille Novembre ils formaient un trio inséparable.....
     
                                      ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
    C’est un récit écrit d’un jet continu, sans chapitre, sans alignement.
    Un peu perturbant au départ mais nécessaire, totalement approprié comme un flot de paroles continu, un grand monologue qui raconte le quotidien d’un ado en capuche dans le 77, au corps frêle, qui se planque sous cette fichue capuche.
    Par flash back successifs, il nous raconte son bled, (Vernou la Celle sur Seine près de Montereau) ses champs marron, le père Mandrin sur son tracteur, la vieille, les vieux qui jouent au loto, la parisienne, ce qui a fait que son pote Enzo soit devenu le traître, …
    Il nous conte l’arrivée du grand Kevin qui fera de lui un autre....
    Le 77 est symboliquement représenté comme un espace qui ne se construit qu’en opposition, comme une nécessaire résistance à une menace démultipliée, celle des tentatives d’absorption de Paris. La peur d’être avalé et de disparaître, proférée à plusieurs reprises par le père Mandrin juché sur son tracteur, cet oracle menaçant, est un leitmotiv du récit. Il faut à tout prix « éviter que notre village devienne un repère de racailles ou pire : une extension de Paris ».
    Il serait bien commode de se contenter de lire le roman de Marin Fouqué comme un récit de la vacuité de l’existence de ces jeunes qui ne sont ni à Paris, ni vraiment en banlieue urbaine, qui ne sont même pas des racailles, malgré quelques tentatives avortées. 
    Certes, le désœuvrement est le maître mot d’une jeunesse qu’on voudrait voir perdue, et qui est sans aucun doute abandonnée, qui s’abandonne aussi à elle-même. Et les portraits que Marin Fouqué fignole avec une justesse remarquable ne sont pas sans évoquer cette question fondamentale et éminemment politique de la place qu’une société accorde à sa jeunesse, à toute sa jeunesse et pas seulement à celle des élites sociales et scolaires, les deux étant encore trop souvent confondues.
    extraits :
    - "Chaque matin, le vertige me prenait, vertige des journées qu'il devait passer là, seul, en assumant entièrement le vide. Sans notre petite bande, cette étendue de terre, c'était le vide. Vide des camping-cars, vide des hangars, vide du silo, vide de la benne, vide maison de la sorcière, vide la rue, vides les grands champs, vides les sillons de la Vieille. Même le père Mandrin et ses monologues, vides. Et très vite, selon mes professeurs, vide ma tête. Et mes poings serrés face aux rires de la cour de récréation, vides. Alors un matin, naturellement, comme y en a qui décident de se foutre sous un train, je suis resté sur le banc."
    -  "Et puis c'est comme si j'étais pas là : j'ai ma capuche. Planquer sa face fine sous la capuche. Utile dans toutes les situations, la capuche. C'est comme fumer, je l'ai compris plus tard. D'accord, t'as un peu l'air louche aux yeux de certains, avec ta masse sombre sur le crâne, l'ombre qui tombe sur le regard, ou bien tes odeurs de shit dans le bec. Mais c'est toujours mieux que d'être là à attendre, droit comme un I ou affalé sur un banc, le regard dans le rien ou pire : à fixer quelqu'un. Et puis, on est comme des chiens dangereux : les gens normaux préfèrent nous voir avec des muselières, même si ça fait encore plus flipper. Alors les capuches, c'est nos muselières : pour cacher nos gueules. C'est pas de moi, ça, c'est du grand Kevin. Il aime les mots, celui-là. Moi, je me dis qu'au moins, avec ma capuche, on sait pas ce que je regarde donc on sait pas où je me promène. Je me promène toujours sous ma capuche. Faut pas croire."
     
    -"Il me maravait la gueule et j'aimais ça. Je hurlais de douleur et de plaisir. Ce n'était pas un jeu de môme avec les vers, ce n'était pas un défi pour passer l'ennui du loto, pas non plus une victimisation seul contre un groupe, encore moins le règlement de comptes de deux victimes. Non. Je l'avais accepté, je l'avais choisi, il était sérieux, il me voulait du bien. C'était mon massacre, le mien, pour moi. Mon offrande. Mon cadeau. Mon sacre de douleur. Devenir un homme."
                                ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
    L’écriture est tranchée, saccadée, façon slam percutant, c’est un long monologue sonore et sensible. Poétique ? à sa manière.
    Quelle force d’écriture !. 
    pour lire le début :
    Voix singulière, mémorable.
    Public averti .....
    Belles lectures !
    ❤❤❤❤

  • La plus secrète mémoire des hommes de M. Mbougar Sarr

    M. Mbougar Sarr :
    né le 20 juin 1990 à Dakar au Sénégal, est un romancier sénégalais d'expression française et lauréat du prix Goncourt 2021 pour La Plus Secrète Mémoire des hommes.
    Fils de médecin, il grandit au sein d'une famille nombreuse sérère à Diourbel au Sénégal. Il fait ses études secondaires au prytanée militaire de Saint-Louis avant de venir en France en classes préparatoires au lycée Pierre-d'Ailly de Compiègne puis intègre l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ses recherches portent sur Léopold Sédar Senghor, mais il interrompt sa thèse au moment où il se met à beaucoup écrire
    autres écrits : 
    Terre ceinte — décrivant la vie d'une petite ville sahélienne fictive mise sous la coupe de milices islamiques djihadistes —, reçoit en 2015 le prix Ahmadou-Kourouma au salon du livre de Genève puis le grand prix du roman métis de Saint-Denis-de-la-Réunion et le prix du roman métis des lycéens.
    Son second roman, Silence du chœur — portrait du quotidien de migrants africains en Sicile — a reçu le prix littérature monde du festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo et le Prix du roman métis des lecteurs de la ville de Saint-Denis 
    Au Sénégal, une polémique nait au sujet de son troisième roman, De purs hommes, inspiré d'un fait divers homophobe (une vidéo virale d'une foule qui déterre le cadavre d’un homme présumé góor-jigéen au Sénégal ( en wolof = efféminé)). Mohamed Mbougar Sarr revendique la portée politique de ce roman. Il est accusé par ses détracteurs d'y faire « l'apologie de l’homosexualité »
                                     
                                                 #######################
    4ème de couverture :
    En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. 
    On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, son auteur, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ?
    Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda…
     
                                             #########################

    Pour apprécier la qualité de l’écriture, la construction, les thèmes, des mots de la langue française devenus rares, il faut se laisser guider par Diégane Latyr Faye dans un véritable dédale. Jeune écrivain, il suit les traces laissées par T.C. Elimane : une gloire éphémère l’a submergé après son unique livre, Le labyrinthe de l’inhumain. Après de terribles accusations de plagiat, il disparaît dès 1938, devenant insaisissable.
     
                                              #########################
    [Un destin semblable frappera en 1968 Yambo Ouologuem, malien, premier romancier africain auréolé d’un prix littéraire d’envergure, le Renaudot, pour Le Devoir de violence. Après des critiques acerbes l’accusant d’impostures, il disparaît de la scène littéraire dans les années 1970, se réfugiant sur sa terre natale, dans un total anonymat.
    Mohamed Mbougar Sarr rend hommage à cet écrivain oublié.]
                                              #########################
    Structure du récit complexe.
    -  Des narrateurs différents et des périodes temporelles mélangées...
    -  Vocabulaire soutenu mais aussi un langage parfois cru, désinhibé...
    -  Livre exigeant concentration ; pourrait sembler éprouvant parfois...
    -  Des récits enchâssés quelque peu labyrinthiques où il est question, pêle-mêle de :
    l’identité des écrivains africains, leur perception par l’Occident, leur rejet. Comment trouver dans ces conditions sa place au sein de la littérature? Pourquoi doit-on sans cesse confronter l’Afrique et l’Occident? 
    M.Mbougar Saar n'a t-il pas voulu en faire trop ?
    La Question qui sous-tend l'ensemble du récit : la littérature est-elle le refuge de la mémoire des hommes ?
    pour lire le début :
    Un livre questionnant à plusieurs titres....Passée une centaine de pages, le récit devient plus accrocheur....
    Inégal.

  • Le paradis blanc de Kristin Hannah

    Kristin HANNAH :
    est une écrivaine américaine, née en septembre 1960 en Californie, 
    était avocate avant de devenir un écrivain à succès et d'écrire plus de vingt romans, tous populaires dans son pays.
    Deux autres livres à succès :
    -  La route des lucioles 
    -  Le chant du rossignol
    tous les deux adaptés en séries sur des plateformes de streaming..... Bientôt à la bibliothèque....
     
    4ème de couverture :
    « Quelqu’un m’a dit un jour que l’Alaska ne forgeait pas le caractère, elle le révélait. La triste vérité, c’est que l’obscurité qui peut régner en Alaska a révélé le côté obscur de mon père. Il était vétéran du Vietnam, ancien prisonnier de guerre. Nous ne savions pas alors tout ce que cela signifiait. Maintenant, nous le savons. »

    Quand Ernt rentre du Vietnam, sa fille Leni, dix ans, ne le reconnaît pas. Poursuivi par de terribles cauchemars, il se montre violent envers sa femme Cora.
    Un jour, il reçoit une lettre du père d’un de ses amis, mort dans ses bras durant cet enfer, qui lui lègue un terrain avec un chalet en Alaska. Il se dit qu’il pourra peut-être s’y reconstruire. Avant la guerre, ils étaient si heureux... 
    Au coeur de l’Alaska des années 1970, une poignante saga familiale qui prend racine dans la beauté d’une nature éblouissante et sauvage.
                                                   

×