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Six fourmis blanches de S. Collette
- Par isabelle_aubry
- Le 19/04/2021
Je viens de terminer ce livre qui appartient à Anita.Sandrine COLLETTE :déjà connue du club de lecture....impressionnante....Deux titres mémorables ont déjà circulé, rappelez-vous :"Juste après la vague" :
Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et sœurs. Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentour, à perte de vue, il n’y a plus qu’une étendue d’eau argentée. Et l’eau recommence à monter. Les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants..."Les larmes noires sur la terre " :Moe, 26 ans, vit avec son bébé dans une casse, où les maisons sont remplacées par des voitures-dortoirs-poubelles, un refuge pour les sans-abris et les cas sociaux. Elle y rencontre 5 femmes magnifiques avec lesquelles elle va apprendre à supporter le pire. Un roman étonnant, oppressant et bouleversant, à la fois sombre et lumineux.J'avais manqué "Les six fourmis blanches" qu'Anita avait présenté en début d'année dernière, juste avant le premier confinement.....Très bon thriller !!Le mal rôde depuis toujours dans ces montagnes maudites. Parviendront-ils à lui échapper ? Dressé sur un sommet aride et glacé, un homme à la haute stature s’apprête pour la cérémonie du sacrifice. Très loin au-dessous de lui, le village entier retient son souffle en le contemplant. À des kilomètres de là, partie pour trois jours de trek intense, Lou contemple les silhouettes qui marchent devant elle, ployées par l’effort. Leur cordée a l’air si fragile dans ce paysage vertigineux. On dirait six fourmis blanches… Lou l’ignore encore, mais dès demain ils ne seront plus que cinq. Égarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de l'un d'entre eux, ils vont voir leurs certitudes se dissoudre, une à une, dans la peur. -
En finir avec le Harcèlement scolaire de E. Piquet
- Par isabelle_aubry
- Le 19/04/2021
- Dans Livre
« En te recroquevillant, tu leur montres à quel point ils parviennent à te faire souffrir. On va leur prouver que tu n’es pas une cible facile. »
Le parti pris d’Emmanuelle Piquet est clair : la prévention et la sanction, méthodes privilégiées par l’Éducation nationale aujourd’hui, ou encore l’intervention des adultes, ne constituent pas des solutions suffisantes pour endiguer ce fléau qu’est le harcèlement en milieu scolaire. À rebours des idées reçues, la spécialiste partage une méthode qui a porté ses fruits : accompagner l’enfant victime de harcèlement en lui donnant les outils pour apprendre à se faire respecter.
Destiné aux parents et aux enseignants, cet ouvrage s’appuie sur des situations réelles pour montrer les différentes stratégies qui peuvent être adoptées avec succès par les enfants. En finir avec le harcèlement scolaire, c’est possible !Un livre court mais très utile, à mettre entre les mains de tous les parents...
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La maison des hautes falaises de Karen Viggers
- Par isabelle_aubry
- Le 08/04/2021
Je viens de terminer ce livre de la bibli.Je vous avais présenté de la même auteure "La mémoire des embruns".Avec ce second titre, mêmes inspirations.....4ème de couverture :Hanté par un passé douloureux, Lex Henderson part s'installer dans un petit village isolé, sur la côte australienne. Très vite, il tombe sous le charme de cet endroit sauvage, où les journées sont rythmées par le sac et le ressac de l'océan. Au loin, il aperçoit parfois des baleines. Majestueuses, elles le fascinent.
Peu de temps après son arrivée, sa route croise celle de Callista, artiste-peintre passionnée, elle aussi blessée par la vie.Attirés l'un par l'autre, ils ont pourtant du mal à se comprendre et à laisser libre cours à leurs sentiments. Parviendront-ils à oublier leurs passés respectifs pour guérir et faire de nouveau confiance en la vie ?
Dans la lignée de La Mémoire des embruns, ce roman tout en finesse est une véritable ode à la nature et à son admirable pouvoir de guérison.Ce matin-là de Gaëlle Josse
- Par isabelle_aubry
- Le 08/04/2021
Gaëlle JOSSE :déjà connue du club, toujours fort appréciée : Le dernier gardien d'Ellis Island,Les heures silencieuses, Une longue impatience...travaille actuellement comme rédactrice pour un site Internet à Paris et organise aussi des ateliers d’écoute musicale et d’écriture, pour adultes et adolescents.~~~~~~~~~~~~Gaëlle Josse s’attaque à un sujet en apparence peu attrayant pour un lecteur en ces temps sombres : le burn out et la dépression d’une jeune salariée....(Pour moi aussi ce type de sujet, plus que morose, n'est pas ma tasse de thé, je reconnais pourtant m'être laissée encore une fois envoûter par l'écriture de G.Josse ; lu en un clin d'oeil!!)Un matin, la voiture de Clara ne démarre pas. Un moteur en panne, et c’est toute la vie millimétrée de la jeune femme qui va se gripper. Clara est une battante. A 35 ans, elle possède en apparence tout ce dont on peut rêver : un travail bien payé avec des responsabilités, un appartement agréable, un amoureux attentif, et des parents certes un peu envahissants, mais préoccupés par son sort.Sauf que parfois, les apparences ne suffisent pas. Un matin donc, quand la voiture ne démarre pas, Clara se retrouve incapable d’appeler un garagiste, de prévenir son travail, voire d’envoyer un simple SMS à son compagnon.Elle s’effondre, son corps s’effondre, et plus rien ne suit. Le néant.@@@@@@@@@@@@@@@@EXTRAIT :"Elle raconte une fois de plus le trop-plein de demandes, la brutalité des injonctions, les objectifs impossibles à atteindre, les phrases qui blessent lâchées dans les couloirs, hors témoins, les faux sourires pendant les réunions, les contrôles à tout moment, la froideur des mails, leurs contenus glaçants à l'écran, le téléphone de fonction qui vous poursuit le soir encore, et aussi pendant les vacances, les rivalités entretenues ou provoquées, la défiance qui s'installe, le toujours plus et le jamais assez.
Elle parle du temps impossible à dilater, à suspendre, l'aiguille de la montre qui court trop vite, en retard, en retard, comme le lapin d'Alice, et les tâches, les rendez-vous qui s'accumulent, les contrôles qui se multiplient. Elle parle du mépris envers les clients qu'il faut pressurer et elle dit qu'elle ne peut plus. Elle raconte les week-end englués dans l'insomnie et le trop de sommeil, les dimanches soir qui commencent de plus en plus tôt, au réveil parfois. Elle parle des kilos perdus et de l'impossibilité de se nourrir. Cette impression qu'elle a de rejouer la même scène, d'un médecin à l'autre, et elle se demande si ça va être comme ça, sa vie, raconter son histoire, et la raconter encore pour qu'on soit bien sûr qu'elle va mal."@@@@@@@@@@@@@Un récit universel de nos sociétés modernes, qui a le mérite d’interroger sans en avoir l’air nos choix personnels, nos désirs, et les fausses routes que l’on fait parfois, ainsi que les moyens de sortir du labyrinthe pour retrouver la lumière.Gaëlle Josse est venue à l’écriture par la poésie et ça se ressent très bien dans sa façon de dire les choses...❤❤❤❤Belles lectures !Replay de Ken Grimwood
- Par isabelle_aubry
- Le 31/03/2021
Voici un livre de la bibli de V.le C.Ken GRIMWOOD :né le 27 février 1944 à Dothan en Alabama et décédé le 6 juin 2003 (à 59 ans) à Santa Barbara en Californie, est un auteur de fiction américain.Les thèmes de prédilections de Ken Grimwood tournent autour de l'affirmation de soi et du contrôle de sa vie.En 1988, il reçoit le prix World Fantasy du meilleur roman pour Replay.&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&En ce 18 octobre 1988, Jeff Winston se trouve dans son bureau new-yorkais, et écoute sa femme lui répéter au téléphone: – Il nous faut, il nous faut… Il leur faudrait, bien sûr, un enfant, une maison plus confortable. Mais surtout parler. A coeur ouvert.Sur ce, Jeff meurt d’une crise cardiaque.Il se réveille en 1963, à l’âge de dix-huit ans, dans son ancienne chambre d’université.Va-t-il connaître le même avenir? Non, car ses souvenirs sont intacts. Il sait qui va gagner le prochain Derby, et ce qu’il en sera d’IBM et d’Apple…De quoi devenir l’homme le plus puissant du monde, jusqu’à sa deuxième mort, et qu’une troisième, puis une quatrième vie commencent…&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Très bon livre que voilà ! Le thème y est évidemment pour beaucoup : Replay parle en effet et comme son titre l’indique d’un homme qui n’a de cesse de recommencer sa vie, encore et encore et pour une durée qui semble éternelle. Un thème très séduisant, donc, car intriguant : qui n’a jamais caressé l’espoir ou à tout le moins, rêvé d’avoir une seconde vie pour agir ou considérer ses choix différemment ?Le thème de la boucle temporelle, où le héros garde toute la mémoire de l’itération précédente, n’est pas à proprement parler original.Là où Replay devient intéressant, c’est sur l’ampleur de la boucle, des dizaines d’années...Disons que tout n’est pas aussi classique qu’on pourrait le croire de prime abord dans ce mécanisme de boucle temporelle : car Replay est avant tout une formidable introspection, une belle oeuvre empreinte d’une douce mélancolie...À chaque nouvelle vie, de nouveaux axes de progression, de nouveaux challenges, de nouveaux buts, mais aussi de nouveaux choix à faire. Fort des souvenirs de la précédente, des leçons tirées, il devient possible de toucher du doigt la vie parfaite, celle qui servirait d’exemple.Est-ce un but atteignable ? Réaliste ?La dernière vie sera-t-elle celle où Jeff aura tout compris ?&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&Replay est une invitation au voyage (dans le temps, l’espace et l’âme) et une expédition à la recherche du sens de la vie.C’est le seul roman de Ken Grimwood publié en français.
[L’auteur est mort d’une crise cardiaque… comme le personnage principal de Replay qui meurt dès la première page du roman.
Le hasard est d’autant plus ironique que Ken Grimwood est mort alors qu’il était en pleine écriture d’une suite de Replay, 15 ans après, lui qui avait repoussé l’idée jusque là…]&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&Et vous, si vous pouviez recommencer votre vie, que changeriez-vous ?❤❤❤Belles lectures !Le dit de Tian Yi de F. CHENG
- Par isabelle_aubry
- Le 24/01/2021
- Dans Livre
Un livre de la bibli de V. le C..François CHENG :(nom d'auteur ; nom chinois : 程抱一 ; pinyin : Chéng Bàoyī ; litt. « qui embrasse l'unité ») né le 30 août 1929 à Nanchang dans la province du Jiangxi, est un écrivain, poète et calligraphe chinois naturalisé français en 1971, membre de l'Académie française depuis 2002.Il est issu d'une famille de lettrés et d'universitaires. Après des études à l'Université de Nankin, François Cheng arrive à Paris avec ses parents en 1948 lorsque son père obtient un poste à l'Unesco en tant que spécialiste des sciences de l’éducation. Alors que sa famille émigre aux États-Unis en 1949 en raison de la guerre civile chinoise, il décide de s'installer définitivement en France, motivé par sa passion pour la culture française.Il habite en Touraine depuis 60 ans.
Ses travaux se composent de traductions des poètes français en chinois et des poètes chinois en français, d’essais sur la pensée et l’esthétique chinoises, de monographies consacrées à l’art chinois, de recueils de poésies, de romans et d’un album de ses propres calligraphies.Il se verra attribuer le prix André Malraux pour "Shitao, la saveur du monde", dans le domaine du livre d'art. Le prix Roger Caillois pour ses essais et son recueil de poèmes "Double chant", le prix Femina pour son roman " Le dit de Tianyi "et le Grand Prix de la Francophonie pour l'ensemble de son oeuvre.Je suis une légende de R. Matheson
- Par isabelle_aubry
- Le 24/01/2021
- Dans Livre
ivre de la bibli de V. le C.Richard MATHESON:né le 20 février 1926 à Allendale au New Jersey et mort le 23 juin 2013 à Calabasas en Californie, était un écrivain et scénariste américain.Ses genres de prédilection sont la science-fiction et l’épouvante. Il a acquis sa renommée dans le monde de la science-fiction grâce à deux romans devenus des classiques du genre : "Je suis une légende" et "L'homme qui rétrécit", tous deux adaptés au cinéma.[La dernière adaptation ciné avec Will Smith est très éloignée de l'histoire originelle.]Au fil des années, Matheson a été source d'inspiration pour nombre d'artistes (écrivains, cinéastes...) de la science-fiction, notamment Stephen King, George A. Romero, ou encore Chris Carter, le créateur de la série télévisée X-Files : aux frontières du réel (dans cette dernière, un personnage semi-récurrent, sénateur, porte d'ailleurs, en hommage, le nom de Richard Matheson).~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~Précurseur du genre « apocalyptique », Matheson préfigurait tout un pan de l’univers de la SF contemporaine (paysages urbains ravagés, épidémie meurtrière, humanité en déroute…). Cristallisant les craintes de son époque (le clivage Est-Ouest et la peur du nucléaire, les armes bactériologiques et la perte de la foi), il trouve plus que jamais écho aujourd’hui, en cette ère de guerre contre le terrorisme, de dérèglement climatique et de pandémie .4ème de couverture :Chaque jour, Robert Neville doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus (germe?) incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil...Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~La structure narrative du roman est pour beaucoup dans l’intérêt que suscite le récit.Le lecteur ne comprend pas immédiatement le contexte, Matheson va lui divulguer les pièces du puzzle au fur et à mesure, aiguisant ainsi sa curiosité.
Parfaitement calibré sur 3 années et avec un art très cinématographique mêlant flash back, ellipses et rencontres inopinées, Matheson sait maintenir le rythme et ménager quelques chutes à suspense pour tenir son lecteur en alerte. Sans pour autant trop en faire.Jusqu’au dernier chapitre, on ignore tout du dénouement.Si le sujet, les vampires, n'est pas original, son traitement l'est.Ici, tout est examiné d'un point de vue "scientifique" : le héros, en tout cas, essaye de rationaliser ce qui lui arrive pour mieux le supporter, pour essayer et de le comprendre et ainsi y trouver une solution qui lui permettra de s'en sortir.Le pays des autres de L. Slimani
- Par isabelle_aubry
- Le 24/01/2021
"En 1944, Mathilde, une jeune Alsacienne, s'éprend d'Amine Belhaj, un Marocain combattant dans l'armée française.
Après la Libération, elle quitte son pays pour suivre au Maroc celui qui va devenir son mari. Le couple s'installe à Meknès, ville de garnison et de colons, où le système de ségrégation coloniale s'applique avec rigueur.
Amine récupère ses terres, rocailleuses ingrates et commence alors une période très dure pour la famille.
Mathilde accouche de deux enfants : Aïcha et Sélim.
Au prix de nombreux sacrifices et vexations, Amine parvient à organiser son domaine, en s'alliant avec un médecin hongrois, Dragan Palosi, qui va devenir un ami très proche.
Mathilde se sent étouffée par le climat rigoriste du Maroc, par sa solitude à la ferme, par la méfiance qu'elle inspire en tant qu'étrangère et par le manque d'argent. Les relations entre les colons et les indigènes sont très tendues, et Amine se trouve pris entre deux feux : marié à une Française, propriétaire terrien employant des ouvriers marocains, il est assimilé aux colons par les autochtones, et méprisé et humilié par les Français parce qu'il est marocain. Il est fier de sa femme, de son courage, de sa beauté particulière, de son fort tempérament, mais il en a honte aussi car elle ne fait pas preuve de la modestie ni de la soumission convenables.
Alors qu'Amine commence à récolter les fruits de son travail harassant, des émeutes éclatent, les plantations sont incendiées : le roman se clôt sur des scènes de violence inaugurant l'accès du pays à l'indépendance en 1956."
L'auteure décrit très bien les difficultés de ce couple mixte face aux populations locales et aux Français installés en vainqueurs dans ce pays dont ils méprisent les habitants. Ils sont étrangers à tous.
Très beau roman bien documenté.